Après une nuit serrés dans le petit lit, on file prendre notre bon petit déjeuné. On a rendez-vous à 9h avec les douanes. On va dans le bureau du port faire un tampon de sortie du pays en 5 minutes chrono. Nos sacs sont dans notre cabine, pas de vérification… La journée du dimanche se passe assez rapidement, entre balade sur le quai, observation des camions qui viennent décharger les conteneurs et des dockers au travail. Le ballet bien organisé est fascinant, on s’assoit dans un coin et on passe des heures à observer les grues amasser les conteneurs sur le cargo. On pousse la balade au bout du quai où on peut voir les bateaux scientifiques charger du matériel et les pêcheurs. Le bruit sur le cargo est permanent, rien ne s’arrête ou ne s’éteint la nuit.
Le lundi arrive finalement très vite et on se retrouve sur le pont en hauteur à observer les officier larguer les amarres. On se détache doucement du quai et le cargo effectuer un demi-tour dans le canal du port. Ca y est, on est officiellement partis… L’abeille nous guide pour la manœuvre et on passe sous le pont, face à l’océan. Il est l’heure de manger et on ressent les premiers effets du roulis malgré le peu de vagues apparentes… Ça change par rapport au calme du port. Juste avant le départ, un docker Brésilien avec lequel j’avais échangé quelques mots m’a appelé de loin pour me donner un drapeau Brésilien ! L’après-midi on visite la salle de contrôle tout en haut de la tour avec une superbe vue panoramique et tous les appareils de navigation. On rencontre le Capitaine Didenko, un peu austère au premier abord mais finalement sympa. On verra plus tard que s’il met sa jolie chemise de capitaine à l’entrée et la sortie du port, il profite d’être en mer pour bosser en short et tee-shirt ! On papote avec les officiers qui s’amusent de nos questions sur tout et n’importe quoi. « Comment on fait le plein ? » « Combien de profondeur il y a sous le bateau ? » « C’est un barbecue dehors ? Heu, non un poste de pilotage… Ah Ok. » On apprend donc que le cargo consomme en moyenne 50 tonnes de carburant par jour et que le réservoir est de 3000 tonnes. Il Fait donc le plein, une fois par rotation à Rotterdam.
On entend une annonce que l’on réentendra plusieurs fois pendant le voyage, nous informant que l’on va changer d’heure et qu’à 13h, on avancera d’une heure. Hé oui, il faut bien s’adapter pour arriver à la même heure que l’Europe. On a donc comme ça, 6 heures à rattraper donc 6 journées raccourcies d’une heure.