Du 5 au 6 mars 2017 :
Nous arrivons à Potosi, la ville de plus de 10 000 habitants la plus haute du monde : 4070 mètres ! La ville est bien vide en ce dimanche, mais elle s’animera dès le lendemain. On file à notre auberge et on va se balader. On décide de visiter la mine si connue du Cerro Rico. On le fait avec une agence locale gérée par des mineurs encore en activités et ayant leur propre réseau pour les visites. On avait un peu peur d’avoir l’impression d’être au zoo, de gêner les mineurs, de faire du voyeurisme en voulant partager leurs conditions de vies difficiles pour un jour.
Finalement, ça s’est très bien passé, en grande partie grâce à l’agence et notre guide qui travaille encore en partie dans la mine. La journée commence par un arrêt au marché des mineurs. On peut y acheter des boissons gazeuses, des cigarettes, des feuilles de coca (mâchées en permanence par les mineurs pour couper la faim, estomper les effets de l’altitude…), des bâtons de dynamite (seule ville de Bolivie (du monde ?) où c’est en vente libre !) et enfin, de l’alcool à 96°C (oui oui, pour boire ! On confirme, ça pique…). On achète des boissons et de la dynamite aidés dans notre choix par notre guide qui nous explique que les cigarettes et l’alcool sont des cadeaux empoisonnés pour les travailleurs qui se les achètent très bien eux même…
Notre petit groupe de 6 (nous et 4 allemands) part maintenant pour se changer et enfiler bottes, surpantalon, veste et casque-lampe. On est équipés d’un petit sac pour transporter nos cadeaux et une petite bouteille d’eau et d’un masque pour les poussières. On commence la visite par l’usine de traitement des roches extraites de la montagne. Elle se nomme d’ailleurs Cerro Rico (colline riche en espagnol) car elle a fait la richesse des colons et de la ville à une certaine époque de par ses nombreux filons d’argent qui servaient à la production de la monnaie dans le monde entier. On y trouve aujourd’hui beaucoup plus de de zinc, plomb et autres minéraux de moindre valeur que d’argent.