Du 7 au 13 mars 2017 :
Puis, on traverse un replat où les odeurs de souffre du volcan en activité nous soulèvent le cœur. Le temps change, les nuages arrivent rapidement. On grimpe encore, cette fois carrément dans la neige. Il commence d’ailleurs à neiger. Puis des éclairs grondent, tout près. Macario nous signifie que c’est dangereux de continuer si l’orage ne se calme pas. On se pelotonne derrière une pierre pour attendre de voir. On se refroidit directement : 10 minutes sans bouger et on ne sent déjà plus nos doigts ! Il faut prendre une décision rapidement. On décide de monter encore le long du flanc le temps de voir comment ça évolue. La neige tombe de plus en plus. On a de la neige jusqu’aux genoux, on n’y voit pas à cause du vent et des flocons qui tombent. Le sommet est tout près, à seulement 200 mètre plus haut !
Mais au moment où Macario nous dit de mettre les crampons pour la dernière partie la plus raide, on décide tous ensemble de redescendre. Tristan est le plus déçu car il aurait bien continué, il est le plus en forme et motivé. Malheureusement pour lui, c’est tous ensemble que l’on monte ou que l’on redescend. Il doit suivre. On redescend dans les cailloux mous et la neige en une demi-heure ce que l’on a mis 4 heures à monter ! Monter en altitude, c’est frustrant ! On court presque tant c’est plus facile ! On rejoint la jeep, déçus mais fiers d’être quand même montés par nous-même à 5800 m d’altitude ! On a appris aujourd’hui qu’en montagne, surtout à ces altitudes, la météo décide pour toi, on avait peur de ne pas le faire physiquement et le matin, en voyant le soleil percer on se voyait déjà en haut… Il ne faut jamais rien prendre pour acquis. Le chemin du retour à l’altiplano à 4800 mètres est maintenant recouvert d’une épaisse couche de neige jusqu’en bas alors que le matin elle commençait aux alentours 5400 mètres…