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Le temps des mangues


Le temps des mangues

Du 23 février au 15 avril 2016 :

On rejoint Siobhan pour qu’elle nous emmène à « Westralian Fruit » : Notre employeur pour les prochaines semaines. On y rencontre Marissa, gérante et John, le patron. Après une mise en garde contre le Mango Rash (allergie provoquée par l’acidité de la sève de mangue qui peut vraiment être ennuyante et surtout nécessite de s’éloigner des mangues et donc de ne plus travailler), on apprend que l’on va travailler dans le « Shed » (hangar). Notre mission ? Dessaper les mangues ! Késako ? Une fois récoltés par les pickers, les mangues doivent subir cette opération pour éviter que la « sap » (sève) ne les abime. On enlève donc (avec des grands gants en caoutchouc) la petite tige en bois, la sève coule et on plonge les mangues dans un bain chimique anti-acidité. On doit absolument porter des vêtements longs (il fait plus de 40°C) et les laver tous les soirs, histoire de ne pas choper l’allergie tant redoutée. Après ça, les mangues partent dans le hangar pour être triées et empaquetées. Le bon côté ? On a des mangues gratuites tout le temps, alors vive les tartes à la mange, jus de mangue, salades de mangues ! (Elles sont à 6$ l’unité en supermarché…).

L’équipe est composée de voyageurs : allemands, argentins, hollandais, anglais, coréens, chinois… On fait 8h30 heures par jour avec une pause le matin (smoko : contraction de smoke et coffee. Comprenez pause-café) et une autre le midi de 30 minutes. On bosse parfois le weekend end en plus suivant les quantités de mangues récoltes. Côté logement on ne s’en sort encore pas trop mal car John nous laisse garer le van à côté du logement qu’il propose et utiliser les facilités pour presque rien ! On est directement dans la ferme et on peut aller au travail à pieds ! Parfait pour notre vieux van capricieux ! Parfois on travaille pour Debbie, la femme de John qui a une petite entreprise de glaces et de fruits congelés. On prépare les mangues pour être congelées, on empaquète des mangues congelées dans des boites de livraison, on livre (Tristan conduira la remorque et le 4x4 de l’entreprise dans Perth !), et je fais même les glaces avec Debbie. Ça nous occupe pas mal et on se retrouve parfois à aller les aider après notre journée jusqu’à 9h30 du soir et les weekends. Mais de toute façon, il n’y a pas grand-chose à faire à Gingin ! Le matin le réveil sonne à 5h45, il fait déjà chaud ! C’est une fournaise dans le hangar, on transpire mais on garde nos pulls à manches ! Et on fait bien : notre collègue argentine qui bosse en short et tee-shirt chope le Mango Rash, elle doit arrêter de bosser et se tape de nombreux rendez-vous chez le médecin, des crèmes, des cachets et pas mal de nuits blanches à se gratter !

La ballade du matin est agréable pour aller au travail, on croise des kangourous dans les vignes, des cacatoès noirs et même parfois des serpents ! Le soir la ballade est plus pénible avec la chaleur et la journée dans les jambes ! On s’habitue à notre routine et les 4 semaines passent à une vitesse folle. Puis, le rythme s’essouffle, ça sent la fin de la saison. Les pickers (cueilleurs) partent un à un et on aide à dessaper et empaqueter les dernière mangues. John nous demande si on veut rester encore un peu car il y a encore du travail ! Bien sûr ! Les chambres sont libres et John nous propose d’y emménager pour le même prix que l’on payait avant ! La classe : on a la clim’ et un vrai lit ! On en profite pour nettoyer, ranger, repeindre le van et mettre une annonce en ligne. On est les deux seuls à travailler dans le hangar qui grouillait de monde avant. On range les stocks, nettoie les machines et les chambres froides. Les dernière semaines on travaille à plein temps avec Debbie, John nous emmène même avec lui dans le road train de livraison à Perth !

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