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Poivrons et piments à Carnavon


​Du 29 juin au 19 juillet 2015 :

L’arrivée à Carnavon est un peu démoralisante : toutes le fermes ou presque affichent des panneaux « No job » « No backpackers » « No entry »… Mais bon on s’y attendait. D’autant qu’un récent cyclone a détruit toutes les plantations de bananes qui donnaient pas mal de boulot dans la région. On commence dans la journée à frapper à la porte des fermes. Les gens sont gentils même s’ils répondent tous qu’ils n’ont pas de boulot pour le moment. Certains prennent nos numéros, tous sont souriants. Le plus difficile est de tomber sur les propriétaires au moment où l’on passe car beaucoup ne sont pas tout le temps sur leurs exploitations. C’est une question de chance, on croise d’autres backpackers en train de chercher aussi un travail.

Le lendemain, on décide d’être plus matinal et de commencer notre tour à 7h. On repasse inévitablement par les mêmes fermes que la veille car il n’y a que 2 routes principales où elles sont toutes rassemblées. La première ferme où l’on s’arrête est celle de Hanibal (dit T-Bone), un Portuguais très sympa qui cultive des piments. On lui laisse notre numéro car selon lui il aura du travail dans quelques semaines. C’est mieux que rien. On continue notre tournée et vers 9h30, on tombe sur Ben, un agriculteur qui a besoin de monde pour deux jours pour bêcher ses champs à la main ! Il nous embauche sur le champ pour 20$/heure. On bosse pour lui 2 jours, on a des cloques sur les mains à force de bêcher ! Puis on recommence à chercher. On retourne voir un Vietnamien qui cultive des poivrons et paye 2$ par « bin » (caisse). C’est pas top mais mieux que rien alors on s’active : on a les genoux et le dos cassés à force d’être à 4 pattes mais on s’en tire pour 160$ en une journée de boulot. Il y a aussi les tomates cerises à 0,5$/kg (sachant que l’on peut faire 10kg/1 heure à deux, je vous laisse faire le calcul… C’est pas top) et aussi les chilis à 1$/kg… Pas top non plus… Du coup on reste chez notre Vietnamien et ses poivrons.

Après quelques jours, on reçoit un appel de T-Bone qui a besoin de nous ! Youpi ! On change de crémerie, heu de ferme pour aller cueillir des piments ! On est payés 5$/kg. Il y a aussi Tommy, un italien qui est avec nous. En une après-midi on arrive à se faire 105$ à deux, et c’est moins fatiguant que les poivrons car on peut s’asseoir sur une caisse que l’on déplace au fur et à mesure le long du rang ! Et cerise sur le gâteau : on peut garer le van sur l’exploitation, se doucher et utiliser la petite cuisine gratuitement ! Ça va nous changer du parking du BP ou tous les backpackers se rassemblent le soir pour dormir ! On a aussi des légumes « du jardin » : brocolis, choux, pois gratuits ! On restera 14 jours chez T-Bone alternant entre récolte des piments mais aussi travail payé à l’heure (15$/h) pour bêcher, planter à la main (aïe le dos !), désherber et relever les pieds de piments ! On y fêtera notre première bougie de voyageur ! Puis, le travail fini, on décide de partir tenter notre chance dans une autre ville plus au nord car le froid nous rattrape déjà ici.

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