Rajasthan du 30/10 au 7/11 :
Ce matin pas un Rickshaw dans les rues lorsque nous sortons : il est 4h15 ! Heureusement, on en avait « réservé » un la veille ! Héhé ! Nous prenons donc le train direction Jaipur à 5h05 ! Jaipur surnommée « La ville rose » est une grande ville. Nous trouvons un hôtel près de la gare et on prend un rickshaw pour aller dans le centre fortifié. Il y a des travaux en ce moment et beaucoup de poussière en raison de la construction d’un métro. Nous allons visiter le palais des vents (Hawa Mahal). Très joli palais (comme beaucoup au Rajasthan…). Celui-ci est impressionnant car il possède 360 fenêtres pour permettre aux 360 femmes du Maharaja (hé bah, il s’embête pas lui !) de voir la rue et les processions sans sortir ni être vues de l’extérieur ! Le mur principal qui donne sur la rue doit être percé d’au moins une centaine de ces petites fenêtres, il est énorme ! On récupère notre Tuk-tuk qui nous emmène dans une cantine locale super bonne ! Il essayera aussi de nous trainer dans une fabrique de tissu (où il doit toucher une commission), on jette un coup d’œil par politesse et on repart direct en lui précisant que l’on veut aller à l’hôtel DIRECT ! A la fin, on le paye et il nous sort « no tip ? » heu non… no tip, non !
Le lendemain, on retrouve Kean, qui comme nous, à un peu la flemme de visiter un autre palais… Alors nous vient une idée saugrenue : si on allait au cinéma ? Le plus grand cinéma du Rajasthan : le Raj Mandir, n’est pas loin et apparemment c’est une expérience unique… Notre train pour Jodhpur est à 22h alors on a le temps d’aller à la séance de l’après-midi. A nous Bollywood ! Un seul film passe en ce moment : « Happy new year ». C’est la fin de Dipavali, le festival correspondant aux derniers jours du calendrier Hindou utilisé dans le nord de l’Inde (et au Népal).
On arrive devant le cinéma une heure avant le début de la séance. La queue est déjà énorme ! Je me place dans celle réservée aux femmes qui est beaucoup plus petite (avantage !). Je prends des billets pour nous trois en catégorie « émeraude », on a des sièges placés comme au théâtre ! L’amalgame ne s’arrête pas là : on entre et là… on se croirait dans un mélange de théâtre et de casino ! Des tentures rouges, des portraits, des lustres en pierres transparentes, des escaliers à rampes peintes en or, de la moquette au sol et des tables chics ou s’asseoir en attendant ! Rien que pour la visite le billet est rentabilisé ! On entre enfin dans la salle, énorme et toute aussi belle, l’écran est recouvert d’un drap plissé en velour pourpre et les sièges sont assortis. On trouve les nôtres, ils sont très confortables, on peut presque s’allonger ! Tant mieux car le film dure 3 heures et avec un entracte de 30 minutes s’il vous plaît !
Les lumières s’éteignent, des gens arrivent encore, certains prennent des photos, d’autres sont au téléphone. On sent que c’est un moment particulier pour les Indiens ! L‘ambiance pendant le film est très, très particulière et dépaysante : Les gens papotent, sont au téléphone mais surtout… crient et applaudissent à chaque apparition d’acteur ou chaque scène romantique ou d’action ! On se retrouve à beugler les lettres d’un mot de passe pour un coffre-fort avec les 1000 personnes de la salle ! Impossible de voir ça en France ! Bien évidemment ça ne nous dérange pas le moins du monde car le film est en Hindi, néanmoins on ne s’ennuie pas du tout car c’est une histoire super simple à comprendre (une vengeance, une histoire d’amour, un méchant contre une bande de gentils qui veulent reprendre un diamant caché dans un casino, remake d’ « Ocean 11 » !) et surtout… des chants et de la danse !! Beaucoup de danse ! C’est vraiment le côté typique des films de Bollywood ! Tout le monde danse et chante en plein milieu du film et pour des raisons diverses ! On ne regrette pas du tout notre sortie de la journée, expérience unique dans la culture Indienne !
On arrive à Jodhpur à 5h du matin, de nuit. On commence à avoir l’habitude ! On se repère grâce au GPS du téléphone de Kean (plus pratique mais moins drôle que de se perdre avec le Lonely planet !) et on rejoint une guesthouse où, pour une fois, on a réservé ! Pas de pot, elle est chère par rapport aux autres voisines. On changera donc dès le lendemain pour une chambre beaucoup mieux et à moitié prix : la moins chère de tout notre périple : 4€ !
Puis on va visiter le fort de Mehrangarh, dressé en haut d’une falaise en plein milieu de la ville bleue. L’audioguide est compris dans le billet, alors pour une fois on à toute l’histoire de la visite et ça nous intéresse ! La visite dure quand même 3h en pleine chaleur et sur l’heure du midi (on n’est pas très futés…). Puis on en profite pour se balader dans les rues pleines de jolies maisons bleues et se perdre un peu. Le soir, on profite des nombreuses terrasses avec vue directe sur le fort éclairé !
Le lendemain, on décide d’aller à pieds visiter un petit temple en marbre : Jaswant Thada, on se perd évidemment pour y aller. Les gens de cette ville sont très gentils : ils sont souriants, discutent pour le plaisir (pas pour te vendre quelque chose comme pas mal d'Indiens) et essaient de nous aider ! Les enfants demandent à ce que je les prenne en photo et sont tout content de voir le résultat ! Le temple en lui-même est assez petit et on fait vite le tour. On va à la gare routière toujours à pieds pour se renseigner sur les horaires de bus demain pour Udaipur car pas de train direct… On retourne à l’hôtel en tuk-tuk après cette longue balade !
Ce matin, direction la gare routière à 6h pour choper le bus de 7h ! Trajet court : « seulement » 6h de bus pour aller à Udaipur sans la climatisation évidemment (2 fois plus cher). Comme d’hab’, aucun touriste avec nous !
Note pour ceux qui voudrait aller en Inde (ou dans tout autre pays chaud avec des bus sans climatisation): « si vous pensez qu’il pleut par la fenêtre alors que le soleil brille, vérifiez ce que fait votre voisin de devant ! ».
On arrive à 13h30 (pause repas de 30min comprise !) et on cherche comme d’habitude un hôtel bon marché. On s’installe dans le second que l’on visite, après d’âpres négociations. On est à 50 mètres du lac et on a encore une très jolie vue du toit de l’hôtel. La journée se passe en repérage et en balades.
Le lendemain, on part visiter le city palace (un palais converti en musée, encore !). Le tarif est correct mais trop cher pour les appareils photos et caméras (oui en Inde, tu payes toujours entre 5 et 25 fois plus cher que les Indiens et en plus, il faut payer (souvent beaucoup plus que l’entrée) pour les appareils photos et caméras !). Du coup, comme la majeure partie de la visite est en intérieur, on ne prend pas cette option (pour la première fois). Et on ne regrette pas trop. Est-ce dû au fait que l‘on n’a pas pris l’audioguide… ? La visite nous parait sans intérêt… Mais le bâtiment est joli et la balade agréable.
Le reste de la journée est consacré à se prendre un vent à la gare en apprenant que les trains pour Mumbai sont complets jusqu’en décembre (ah oui quand même…). Du coup on se rabat sur un bus couchette sans clim’ mais quand même hors de prix par rapport au train (pour avoir une idée, le train nous aurait coûté 300 à 400 roupies en sleeper par personne = moins de 5 € et le bus nous reviens à 1100 = 14,7 €). Pour notre troisième jour dans « la ville dorée » on va visiter le temple de Jagdish, petit temple très joli, plein de sculptures et gratuit !
Le dernier jour à Udaipur, on le passe à squatter la terrasse de notre hôtel avant de prendre notre bus à 16h30. A 17h45, le gérant de l’agence nous dit que notre bus est celui de l’autre côté de la rue. Ok on y va. Et là… le bus commence à partir ! On court derrière un peu en stress de le louper… Il s’arrête 50 mètres plus loin ! En fait, il changeait seulement de place ! On a les couchettes du fond et au 2ème niveau. Résultat : une nuit secoués comme des pruniers par le porte à faux du bus et ballotés de gauche à droite par le fait d’être en hauteur ! Le conducteur du bus (comme tous les Indiens) conduit vraiment comme un taré ! Ils foncent et comptent sur leur bon Karma pour ne pas avoir d’accident ! Rassurant… Vers 22h, on fait une pause dans une cantine sur la route : pas un seul occidental. Tristan la trouvera excellente ! Quant à moi, je garde un œil sur le bus en mangeant, car à partir du moment où le chauffeur décide de remonter et de démarrer, il klaxonne une fois et on a exactement 20 secondes pour tous monter sinon au revoir !