06 et 07/09 : Après 16 heures de train dont 1h30 d’arrêt à la frontière Mongole, nous voilà enfin en Chine à Erliàn, la ville frontière avec la Mongolie. Nous cherchons à prendre un car pour Beijing mais un jeune Chinois prénommé Tong nous interpelle en nous disant qu’en Chine les bus sont plus chers que les trains et que nous ferions mieux d’y aller en train. Il nous aide donc à acheter nos billets à la guichetière (loin de parler anglais) et nous nous retrouvons dans un train pour JiningNan (3 euros pour 7h de train) puis un autre de nuit pour Beijing (7 euros). Il n’y a plus de place pour être en couchette nous prenons donc des sièges… Le premier train est en retard d’une heure, on décide donc de ressortir de la gare pour acheter des nouilles instantanées (très pratiques et pas chères mais pas super bonnes !). On repasse le contrôle de sécurité pour re-rentrer dans la gare (oui en Chine pour entrer dans le métro, dans les gare bref partout il faut passer son sac aux rayons-X et se faire passer au détecteur) et là, drame : la policière demande à Tristan s’il a un couteau dans son sac. Réponse de l’intéressé : « bah ouai pourquoi ?! » On nous dirige vers un collègue à un bureau. Tong traduit qu’en Chine la lame pour aller dans le train ou tout autre transport ne doit pas dépasser 5cm… Celle de notre couteau suisse est de 12cm… Ah oui quand même ! On a beau essayer d’expliquer au gars que c’est pour manger, que c’est un cadeau, que c’est cher… Rien n’y fait il nous propose de le garder un mois et de le récupérer quand on repassera (bien sûr...), il nous propose de l’envoyer à notre hôtel à Beijing par la poste (heu…non). Enfin, après négociations, il nous dit de le mettre dans notre sac cadenassé et de le faire voyager à part dans le train… Ok pourquoi pas. On ressort de la gare pour aller au bureau des envois de gros volumes mais… notre train n’a pas de wagon spécial pour les bagages… On est prêt à ne pas prendre notre train et aller voir aux bus s’ils sont plus souples mais Tong à une idée : on leur dit que l’on a envoyé le couteau en France (en 5 minutes chrono ouiouibiensur…) et on le prend sur nous dans notre pochette ventrale car ils ne fouillent pas les gens. C’est notre dernière chance, on essaie. Je prends le couteau, je passe facilement, Tong les informe de notre envoie, ils fouillent quand même Tristan (comme prévu) mais ça passe (un peu con les policiers de cette gare…). On prend donc notre train de justesse avec notre couteau ! Pour la suite et tous les trains que l’on prendra en Chine cette solution s’avérera fonctionner.
Arrivés à JiningNan, Tong nous offre un verre en attendant notre train qui est à 23h30. Puis il nous conduit à nos places assises. La nuit va être longue : nous sommes 6 passagers face à face et les sièges ne se baissent pas (même un tout petit peu !). Comme prévu on ne ferme l’œil que quelques minutes, grâce aux vives lumières du wagon, regards insistant de nos voisins un peu curieux, interventions de notre voisin bourré, cris, rots, raclements de gorges, odeur de fumée de cigarette… on vous laisse imaginer l’arrivée à Beijing à 7h : frais et dispo ! Tong nous dit au revoir non sans nous avoir payé nos billets de métro, amené à l’escalier, donné son adresse mail si l’on a un problème et recommandé d’envoyer notre couteau en France. Un petit coup de métro plus tard et on arrive au Leo Hostel. On prend nos lits dans un dortoir, c’est assez cher (comme s’avérera être la Chine en général) : 90 Yuan par lit soit 11 euros. On s’apprête à sortir se balader dans les Hutong (vieilles rue) et là Lucille nous interpelle : elle et Guillaume sont aussi dans cette auberge ! On passe la journée ensemble : on visite le Muséum d’histoire naturelle où l’on voit des squelettes de dinosaures, des poissons mais les panneaux ne sont que en Chinois… On est un peu déçus de la visite. On enchaine avec le temple du ciel, magnifique temple au milieu d’un grand parc. On essaye le mur de l’écho : mur rond où l’on est censé s’entendre d’un bout à l’autre en chuchotant mais il a trop de monde ! Le temps est un peu bizarre : gris mais chaud et très lourd. Le soleil est derrière l’écran gris (pollution ? chaleur ?). Le soir on s’offre un canard laqué dans un petit resto en face de l’auberge ! Miam !
08/09 : Le soleil brille et on se réveille assez difficilement. On décide d’aller visiter le temple des Lamas : Très joli temple dans le Nord de la ville. Il y a beaucoup de fidèle avec de l’encens. Le temple est grand, on passe du temps à se promener entre les différentes salles et bâtiments. Puis on rejoint une rue piétonne. Il y a encore beaucoup de monde, c’est assez fatiguant pour nous : les Chinois ont l’habitude d’être nombreux donc ils se collent, se poussent, se marchent dessus. Cela ne semble pas les déranger. Heureusement dès que l’on s’éloigne de la rue principale, plus personne ! Les Hutong sont calmes et très agréables.
Aujourd’hui c’est le Mid autumn day : la bière est à moitié prix et on goute les fameux gâteaux de lune fourrés à la pâte de haricot ou à l’amande. Puis on va manger dans le marché de nuit de Donghuamen où l’on peut gouter des étoiles de mer, des serpents, des araignées, mais aussi des choses normales comme des raviolis, des pains vapeurs ou des sortes de crêpes fourrés à la viande et aux légumes. Par contre il ne faut pas y venir trop tard : les chinois mangent tôt (17h30-18h) autant vous dire que d’y aller après l’apéro vers 20h30, c’est déjà presque la fin ! On goute aussi des glaces au thé vert !
09/09 : Aujourd’hui bousculade dès le matin pour avoir accès à la place Tiananmen où l’on fait un passage éclair pour filer à la cité interdite. On passe la matinée à flâner dans les ruelles, entre les salles et les bâtiments. C’est très impressionnant comme visite et très joli. On ressort par la porte Nord et l’on décide d’aller dans le parc Jinshang pour voir la vue panoramique du haut de la colline. Une fois redescendu, on passe par le parc Behaï juste à côté où l’on se prend un verre à l’ombre au bord du lac en regardant les pédalos en forme de canard ou de lotus faire la course. On visite la pagode blanche et on se balade entre les lotus et les ponts.
10/09 : Aujourd’hui on réserve les billets de trains pour nos prochaines destinations : Pingyao, Xi’an et Chengdu : il y a du monde et on aimerait éviter la nuit en sièges. C’est raté pour le premier trajet : déjà plus de places dans les couchettes dures (troisième classe)…