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Visite aux mineurs du Cerro Rico 2


Visite aux mineurs du Cerro Rico 2

Du 5 au 6 mars 2017 :

On croise quelques travailleurs et ils nous réclament gentiment un petit cadeau, après tout on passe dans leurs pattes alors ils ont bien raison ! Ils auront de l’Inca Cola à boire à la pause ! Puis on se dirige vers la colline. On se rend à l’entrée de la mine avec lequel notre agence travaille. Quelques mineurs sont réunis devant et se préparent à entrer en se fourrant la bouche de feuilles de coca. Ils ne prêtent pas trop attention à nous et après quelques recommandations, on entre. On fait un premier arrêt explication devant la statue du « Tio » : « L’oncle », le dieu protecteur des mineurs. En effet, la colline et les mines sont entourés de nombreuses croyances et rites auxquels les mineurs se prêtent encore aujourd‘hui. Notre guide nous explique comment offrir de l’alcool pur (le fameux à 96°, et en boire une lichette par la même occasion) pour obtenir du métal pur. Et comment remercier en fin de semaine pour la semaine passée, ce dieu à tête de bouc, bottes de mineurs et attributs masculins à l’air ! Généralement les femmes ne rentrent pas dans la mine, sous peine de rendre Pachamama (la terre mère) jalouse, elles se contentent de travailler à l’extérieur.

On se promène ensuite près de 2 heures dans les boyaux plus ou moins étroits et privés de la moindre lumière de la mine. On change de niveau à l’aide d’échelles pas fixées ou de simples planches de bois. Il faut suivre le rythme, se hisser, se contorsionner, marchés presque à quatre pattes. On a de la chance, il fait frais dans cette partie, parfois la température peut atteindre les 45°C ! On voit quand même pas mal de traces de silices, à l’origine des maladies des poumons des travailleurs. La maladie est très présente, ici pas de masque pas de filtre et les seuls tuyaux qui amènent de l’air sont pour les compresseurs des machines… On croise quelques travailleurs, on papote via notre guide avec eux leur demandant leur « statut » dans cette coopérative, l’état de leur veine de métal… Et pour les remercier de ce court échange on leur donne un petit quelque chose, car dans la mine, le temps c’est de l’argent. Les mineurs travaillent soit à leur compte, au gré des veines de métal aléatoires ou pour d’autres mineurs, ils sont alors payés au volume. Si un mineur à de la chance avec sa veine, il peut s’acheter d’autres outils pour aider au travail et ne plus tout faire à la main. Bien évidemment, on a pleine conscience que c’est un métier très difficile. Néanmoins, certains jeunes reviennent travailler à la mine attirés par des gains parfois bien supérieurs à la moyenne du pays. La visite se termine, on est très content de cette expérience hors du commun. Le soir, on goute la soupe locale : la « Kala purkha », chauffée à l’aide de pierres volcaniques directement plongées dedans ! Ca éclabousse et ça bouillonne (et c’est super bon!).

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