Du 7 au 13 mars 2017 :
C’est pour cela que l’on a choisi de faire cette ascension. Elle est censée démarrer à 5700 mètres sur le flanc du volcan (là où s’arrête la piste pour la jeep) donc seulement 300 mètres de dénivelé positif car vu l’altitude, on ne pourrait pas faire beaucoup plus ! On aperçoit d’ailleurs le « pequeño volcanito » (tout petit volcan) comme l’appelle Felipe, soulignant que c’est le plus haut du coin… Mais what ?? Il est plein de neige ! Et pas ses copains autour plus bas en altitude… Arf, ce n’était pas prévu ! On rencontre ce soir, notre guide pour le lendemain : Macario, 70 ans ! Il a l’habitude de la montagne, est un peu sceptique sur notre équipement et pour cause : les 2/3 cm de neige annoncés se transforment en 30 cm, il nous faut des crampons et les 300 m de dénivelé prévus, en 800 car la jeep ne peut pas monter au-delà de 5200 mètres… Ça change toute la balade ! On est un peu refroidit, sauf Tristan super content du challenge. Du coup, on se couche tôt un peu angoissés !
Réveil à 5h30, il fait beau, on roule 1h30 jusqu’au point de « larguage » ! Felipe va nous attendre là. On s’équipe : 4 couches en haut de sous pull et pulls, un legging et un pantalon, bonnet et capuche, et gants et chaussettes aux mains ! Il fait froid et le vent souffle, malgré tout on est en saison humide, et même s’il y a de la neige, il fait moins froid qu’en saison sèche. La vue sur l’altiplano et les volcans environnant est saisissante, surement une des plus belles du voyage ! On commence à monter à la queue leu leu, doucement en soufflant régulièrement, un pas après l’autre. Le début se passe bien, même si on n’est pas très rapides. On attaque ensuite une partie plus raide, on monte dans les cailloux qui glissent, ce qui fatigue encore plus. On fait des pauses pour boire du maté de coca, on a tous peur du fameux « soroche », mal des montagnes qui nous obligerais à redescendre. Mais un léger mal de crâne et une petite nausée seront nos seuls maux. On arrive dans la partie gelée, toujours pentue, sans chemin : on glisse. Il faut continuer, les bâtons prêtés par Macario sont vraiment indispensables. On arrive péniblement (sauf Tristan qui gambade assez bien), au point de départ « normal » à 5700 mètres d’altitude après 3 heures. On est un peu dégoutés de ne pas avoir commencés là, on a déjà 500 mètres de dénivelé dans les jambes !