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Campo Cocha 2


Campo Cocha 2

Du 9 au 10 janvier 2017 :

Deuxième jour dans la forêt, le soleil brille encore, quelle chance. On s’équipe de nos bottes et on part faire une marche entre les arbres géants. Raoul nous montre les plantes médicinales, les oiseaux et les en- cas de la forêt : les fourmis au goût de citron qui se cachent dans le tronc d’un arbre, et les larves d’un scarabée : les Chontacuros. Il faut les chercher dans un palmier tombé à terre. Ils en raffolent cuit mais aussi cru… On aurait préférés la première option, mais dans la forêt point de cuisine. C’est donc cru que l’on y goutera non sans avoir hésité mais en étant beaucoup encouragé par Raoul par des « C’est psychologique, c’est bon ! » Mouais… On goutera aussi à des fruits entre le litchi et le raisin et on montera jusqu’à un superbe mirador d’où l’on peut voir toute la vallée du Rio Napo et Arajuno. Cette immensité verte est impressionnante ! Aucune construction, aucun repère, seulement des arbres et des arbres ! On redescend vers la communauté en traversant une rivière à pieds et en passant par les plantations de bananiers et de Yuca, les deux principaux aliments dans la forêt.

Troisième et dernier jour dans la forêt ; on visite la communauté. On passe d’abord voir la famille de Raoul et sa tante qui nous montre comment fabriquer la boisson principale ici : la Chicha. A base de Yuca cuit, écrasé puis laissé fermenté, elle se boit tous les jours, tout le temps. Elle coupe la faim et désaltère. Elle est exclusivement préparée par les femmes qui, avant mâchaient la Yuca pour l’aider à fermenter. Chez Raoul, on ajoute une sorte de carotte à la place (ouf) ! Puis on va voir l’école de la communauté, où la mère de Raoul est institutrice. Il n’y a pas école aujourd’hui à cause des récentes inondations. On s’essaye aussi au tir à la sarbacane, pas facile surtout vu la longueur qu’elle mesure ! Et on rentre aux cabanes en navigant sur une « Balsa » embarcation traditionnelle faite avec un bois léger qui flotte, que l’on fabrique nous-même. Bon à 4 dessus, on est trempé mais comme il se met à pleuvoir des cordes ça ne change pas grand-chose ! On ne traîne pas trop car le fleuve monte rapidement et on rentre prendre une bonne douche (froide !). Raoul nous montre aussi comment chercher de l’or dans le fleuve grâce à la batée (pièce de bois ronde que l’on fait tourner) et on trouve trois petites paillettes ! Impossible cependant de les conserver. Pour la communauté, l’or est un revenu secondaire, parfois ils partent en récolter plusieurs jours dans la forêt et le revendre à Tena. Une autre tante de Raoul vient aussi nous montrer comment fabriquer des bijoux à partir de magnifiques graines que l’on trouve dans la forêt et qui sont naturellement de couleur rouge et noir. Le fil utilisé est tressé à partir des fibres d’une plante. On essaye et on trouve ça très joli !

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