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Campo Cocha


Campo Cocha

Du 7 au 8 janvier 2017 :

On se dirige maintenant vers l’est et la forêt Amazonienne, où l’on prévoit de passer 4 jours dans la communauté Kitchwa de Campo Cocha. Pour ça, il faut d’abord passer par la ville de Tena puis prendre un autre bus qui nous laisse sur le bord de la piste au milieu de nulle part… On suit deux hommes qui nous indiquent que les cabanes de Namanbiiki sont au bout de la piste. Mais après 10 minutes de marche, un trou énorme ! Les deux hommes nous informent qu’il y a eu une crue du fleuve Arajuno la veille et que le terrain s’est effondré. Ils passent en équilibre sur un tronc d’arbre. On voudrait bien les imiter mais avec nos gros sacs, pas facile… Ils vont appeler quelqu’un de nos cabanes pour que l’on nous apporte des bottes afin de traverser par le fleuve en contrebas. On attend et on voit arriver un jeune avec un mini canot ! Il ne trouve pas les bottes alors on va y aller en barque ! On le dissuade de monter tous les 2 en même temps avec les 4 sacs et on traverse un par un en essayant de ne pas faire chavirer l’embarcation. On rejoint ensuite les cabanes de César, acteur important de la communauté locale. Il a créé ces cabanes en 2003 pour aider sa communauté et lutter pour les droits des indiens Kitchwas. L’inondation de la veille a laissé des traces bien visibles sur les murs et César nous montre les vidéos prises où l’eau lui monte jusqu’aux cuisses ! Heureusement que l’on n’est pas arrivés un jour plus tôt ! Raoul, le neveu de César et Anouk, une écovolontaire, seront nos guides pour les 3 jours à venir. Ce soir, on dîne à la bougie car il n’y a pas d’électricité à cause de la crue !

Le lendemain, on embarque sur le fleuve un peu calmé mais toujours gonflé pour visiter un petit musée crée par une famille sur la culture Kitchwa ancestrale et actuelle. Raoul nous explique les méthodes de construction et modes de vie (chasse, artisanat…) dans cette partie de la forêt. La langue Kitchwa est la langue encore couramment parlée dans la communauté et apprise à l’école. Puis on va visiter « Amazoonico », un sanctuaire qui recueille les animaux de la forêt provenant des trafics, braconniers ou particuliers. C’est l’occasion d’observer les oiseaux, reptiles (anacondas, caïmans), singes ou félins (ocelot…) qui peuplent la forêt de façon très discrète. On va prendre un pique-nique emballé dans une feuille de bananier sur une île au nom évocateur : l’île anaconda. Puis, on va découvrir les talents de céramiste d’une habitante du village voisin d’Ahuano. Les couleurs sont fabriquées avec des pigments naturels. Au retour, Raoul nous montre comment fabriquer notre propre cacao à partir de la récolte des fèves du jardin séchées au soleil. C’est comme lors de notre visite sauf que l’on fait tout nous-même : on fait rôtir les fèves dans une poêle, puis on enlève la petite peau et hop, dans le moulin à café pour obtenir une poudre que l’on mélange avec du sucre et que l’on tasse pour la modeler en une pseudo tablette ! Taddaaa : on a fabriqué notre chocolat !

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